Nous vous invitons à célébrer la 5ème édition de Journée internationale des entendeurs de voix, par un rendez-vous au Cinéma Beaubien.
Ils présenteront le film français FRÉQUENCE JULIE, un film de Mia Ma avec Julie Yaye Bigué Dieng, le jeudi 14 septembre 2023, à 14h30 & 19h au Cinéma Beaubien. Deux séances sont offertes, ainsi qu’un 5 à 7 à proximité du cinéma. Le film d’une durée de 78 minutes sera suivi d’une petite période d’échanges.
Ouvert à tous | Gratuit : RSVP ici pour réserver vos places – ou laisser un message détaillé en prenant soin de laisser votre adresse courriel au 514-858-0111 ou à prise2communication@gmail.com
» Nous souhaitons créer un petit rassemblement festif pour souligner cette importante journée du Mouvement des entendeurs de voix et de tout ce qu’il propose et représente. Pour ses membres, leurs familles et leurs alliés, c’est l’occasion de fêter la solidarité, le courage et la place des alternatives en santé mentale.«
Pour en savoir davantage sur le film:
« Bonjour, je m’appelle Julie et je suis schizophrène ». Avant c’était presque ma carte de visite. Tu te souviens ? Je le disais presque avant de dire bonjour. Maintenant je veux plus ça. C’est fini. Je veux plus que ça me définisse d’abord. Je suis Julie c’est tout. »
Synopsis
Un jour, Julie a entendu des voix qui la menaçaient. Des médecins lui ont fait des électrochocs, des marabouts ont tenté de l’exorciser, elle a avalé plein de médicaments, bu tout un tas de potions, passé des jours à l’hôpital et de longues heures enfermée chez elle à tenter d’oublier le passé et d’imaginer l’avenir.
Administrativement parlant, elle est depuis sa première hospitalisation une « handicapée » à 80%. A mes yeux, elle est une amie précieuse, une âme sensible, une résistante qui a décidé qu’elle ne ferait pas « une carrière de victime ». Depuis cinq ans, je la filme. Ensemble, nous plongeons dans son passé et nous y découvrons l’histoire d’une héroïne.
Bande annonce: https://vraivrai-films.fr/catalogue/frequence_julie_fr
Fréquence Julie n’est pas commencé depuis une minute qu’on sait que la rencontre sera marquante. Cette femme – perche à la main et écouteurs aux oreilles – qui nous fait visiter les bruits de son appartement, prêter l’oreille aux voix qui l’accompagnent depuis ses 23 ans, on ne la connaît pas encore. Mais on a envie de la suivre, de découvrir qui elle est.
Ce sentiment, on le doit à la présence singulière de Julie, mais tout autant à la réalisatrice, Mia Ma, et à la force de leur amitié qui transparaît instantanément à la caméra. Accueilli dans cette intimité, on ne peut alors que se mettre à l’écoute, à la recherche de cette fréquence particulière où Julie évolue et où elle nous invite. Les images s’échelonnent sur 5 ans. On y découvre une Julie épuisée, à la fois engourdie par les antipsychotiques et assiégée par ses voix. Nous cheminons avec elle alors qu’elle reprend pied dans l’existence, et nous confrontons avec elle à son histoire.
Fréquence Julie est un film sur une renaissance, une singulière quête de normalité au-delà de la schizophrénie et en dépit des violences du passé. C’est aussi un film sur l’amour, celui entre deux amies réunies de part et d’autre d’une caméra, celui des proches, au-delà de la souffrance, et celui de Julie, amour retrouvé pour le futur, et pour la vie.